Ce début d’été est riche en annonce pour l’intelligence artificielle en France! Le 3 juillet s’est tenu à Paris une journée autour des applications concrètes de l’IA: “AI for humanity”, au cours de laquelle plusieurs ministres comme Cédric O, Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher se sont exprimés. La stratégie française pour l’IA présentée a pour but de reprendre le retard pris sur l’industrie allemande ou italienne. Les deux priorités sont de créer des champions industriels dans l’IA et créer des innovations de rupture. Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a ainsi assumé la vente de parts de l’État dans les grands groupes pour financer un investissement de 650 millions pour la recherche en IA et 850 millions en fond d’amorçage pour des initiatives « DeepTech ». Cette stratégie volontariste vise à créer une offre française voire européenne partout sur le territoire, stimuler la demande et rapprocher la recherche et le privé.

L’objectif affiché est de combler le retard sur des continents comme l’Asie et l’Amérique du Nord qui investissent respectivement 12 et 23 milliards d’euros. Mais contrairement aux IA “ boites noires” actuellement commercialisées, cette IA sera certifiée, interprétable. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de créer mutuellement des larges bases de données pour l’entraînement. C’est dans cet esprit qu’a été annoncé également le « Manifeste sur l’IA » : plusieurs grands groupes et institutions de recherche s’unissent pour le développement d’un écosystème IA B2B, notamment pour la mise en commun de base de données massives.

Ces atouts doivent permettre aux entreprises et instituts français de bâtir des produits concrets pour apporter de la valeur à l’économie. Des exemples étaient présentés au travers de tables rondes. L’agriculture y a été souvent présenté comme un secteur stratégique et des initiatives comme API AGRO, qui exposait leur solution pendant la journée, ou bien le partenariat entre Seenergi et ITK, ont été mise en avant. Le rôle des ITA dans cette révolution est déjà prépondérant avec des travaux menés par certains comme l’ITB ou Arvalis, en relation avec l’INRA comme chez CAPTE à Avignon ou bien l’IRHS à Angers. Ces nouveaux modèles peuvent pousser à faire évoluer les missions des ITA, dans un rôle de partage des données et d’évaluations des services rendus de l’IA à l’agriculteur ?

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